Le Château de Biron – L’une des puissantes Barronies du Périgord

Bonjour à toutes et tous, 

Profitant de la visite de membres de la famille et du séjour de quelques jours de ma fille aînée, j’ai mis à profit cette période pour visiter ou re-visiter des lieux emblématiques de la région. Il en est ainsi de L’Abbaye et du Cloître de Cadouin, du Château de Monbazillac, du Jardin Panoramique et du village de Limeuil, du Château de Biron, que je vais vous relater et présenter au fil des prochains articles.

 

Terminons donc ce séjour par la visite du Château de Biron

Terminons donc notre série de visites de lieux emblématiques du Périgord Pourpre par la visite de l’une des 4 Baronnies du Périgord.  Les 3 autres étant Bourdeilles, Beynac et Mareuil. Mais je ne vais pas vous raconter toutes ces histoires, un article ne suffirait pas et puis vous vous en lasseriez !

Le château de Biron est un magnifique ensemble de constructions et un exemple parfait de l’évolution de l’architecture de ces époques au fil du temps. Construit au Moyen-Age, il évoluera au fil des propriétaires, des changements de goûts et des guerres jusqu’à la fin du 18ème siècle. Ce château est un livre ouvert pour qui s’intéresse à l’architecture, sur les talents et les génies développés par les bâtisseurs de toutes ces périodes.

Malheureusement, les documentations sur ce château et ses évolutions sont peu nombreuses et peu développées.  Même internet ne précise pas plus que ce qui est expliqué dans l’audioguide remis au début de la visite. Seule une copie en néerlandais reçue d’une visite organisée permet d’en savoir un peu plus et d’avoir un plan de vue d’ensemble.  Mais je passerai sur la longue histoire de ce château et ses événements.

 

Au détour d’un tournant de la petite route de +/- 3km conduisant au village de Biron, toute la majesté de l’une des façades du Château de Biron se dévoile à vous.  Le temps de gagner le parking partiellement ombragé et toute la splendeur de Biron se découvre sous vos yeux.  Et ce n’est que le début !

 

Construit sur un promontoire rocheux, à la limite du Lot-et-Garonne, tout au sud du Périgord Pourpre, il dévoile de sa terrasse panoramique une vue sur plus de 30 km sur 360°. Unique ! Il fut construit par la Famille Gontaut-Biron qui ont été les maîtres incontestés de tout le sud du Périgord pendant près de 1000 ans.  C’est donc au gré de l’évolution de cette famille, de ses alliances, mariages, divorces, … dont l’arbre généalogique est présent dans l’une des pièces du château, qu’évolua le Château de Biron. 

Cet ensemble architectural remarquable a aussi été pour nombres de cinéastes un lieu idéal de tournage.  Il en est ainsi de « La fille de d’Artagnan » ; d’un documentaire retransmis sur FR5 sur les « Rois de France » ; ainsi que de diverses prises de vues du film « Les Visiteurs » ; …

Sur la droite du plan, la chapelle. L’entrée de la visite se fait d’abord par l’ancienne Tour de la Loge du Portier en bas du plan, pour continuer en face de la chapelle après avoir traversé la cour intérieure. Après avoir accédé à la 1ère terrasse par un escalier magistral, on abouti à la cour du château et sa galerie nord. 

 

  

Le côté droit de la cour est la 1ère époque du château, regroupant la petite cuisine, la salle des droits, les appartements des hommes et la tour polygonale à 6 côtés y attenante.

 

L’aile gauche est la période suivante, dévoilant des salles immenses, des plafonds en poutres de chêne d’un seul tenant, des parquets réalisés par des ébénistes émérites ou des pavements plus travaillés les uns que les autres. Ce sont les salles des généraux, la salle de réception des Barons du Périgord, la grande cuisine voûtée en sous-sol de 22 x 9 m. Cette cuisine est la plus grande de France, moderne pour l’époque, car dotée d’une cuisinière au bois, d’ouvertures vers l’extérieur apportant ainsi de la lumière directe et d’un immense réservoir d’eau construit sous la cour intérieure et récoltant toutes les eaux de pluies, avec un grand évier direct et rigole d’écoulement des eaux usées dans le sol.

 

 

 

Mais revenons un instant dans la cour intérieure du château ! Entre ces 2 ailes, se situe la Galerie Nord, large et superbe ouverture sur le balcon du Périgord. C’est d’ailleurs cette face du bâtiment que l’on peut voir en arrivant sur Biron (voir 1ère photo) .

 

 

En terminant la visite par la terrasse supérieure, tout le sud du Périgord Pourpre se dévoile sous vos yeux.

 

En redescendant dans la cour intérieure et avant de terminer la visite et de quitter ce lieu, il nous reste à découvrir la chapelle. Construite au début du 16ème siècle, l’édifice compte 2 étages. La partie haute est accessible par la cour intérieure, la partie basse par la place du village.  Les 2 entrées ont chacune leur propre accès et leur propre service religieux. L’entrée du portail de la chapelle ainsi que la rosace rappellent les arcades et les structures du Cloître de l’Abbaye de Cadouin. C’est pas étonnant, car dans leur généalogie, il est fait mention vers 926 d’un certain Gontaut dans les archives de l’Abbaye de Cadouin. Les murs intérieurs étaient, comme nombre de monuments de l’époque, décorées de peintures très colorées. Egalement se trouve dans la chapelle les tombeaux des sires de Gontaut, partiellement démolis lors de la révolution.

 

  

 

 

Bon séjour en Périgord

A bientôt,

PS : textes et photos personnels

 

Les Jardins Panoramiques de Limeuil et son village

Bonjour à toutes et tous, 

Profitant de la visite de membres de la famille et du séjour de quelques jours de ma fille aînée, j’ai mis à profit cette période pour visiter ou re-visiter des lieux emblématiques de la région. Il en est ainsi de L’Abbaye et du Cloître de Cadouin, du Château de Monbazillac, du Jardin Panoramique et du village de Limeuil, du Château de Biron, que je vais vous relater et présenter au fil des prochains articles.

 

Poursuivons donc notre visite par Le Village et les Jardins Panoramiques de Limeuil

Limeuil fait partie de l’Association des « Plus beaux villages de France » et des 10 villages répertoriés comme tel en Dordogne.  Ce village est construit tout en long sur sa partie basse et plus concentré sur sa partie haute, au pied de l’emplacement d’une ancienne forteresse moyenâgeuse, surplombant la confluence de la Vézère et de la Dordogne.  Situé à la limite du Périgord Noir, mais encore dans le Périgord Pourpre, il avait toute son importance dans l’activité commerciale et fluviale.

Tout en haut de cette colline se trouve les magnifiques Jardins Panoramiques, situés à l’emplacement de l’ancien château fort, offrant un panorama à 360° depuis le point de vue de la confluence des rivières.  Mais avant de parcourir ces lieux enchantés, il faut traverser le splendide village de Limeuil. Comptez +/- 1h30′ pour visiter et monter au travers du village.

Votre promenade commencera au pied de la bute, près de la « Place du Port » et l’ancienne auberge « l’Ancre de Salut » et sa façade du 15ème.  Cette place représentait le principal lieu de l’économie fluviale du village.  En effet c’est à cet endroit que les marchandises étaient transférées des embarcations provenant du massif central sur les gabarres descendant La Dordogne. Cette activité de batellerie sera à l’origine de l’essor de Limeuil et sa prospérité. Important centre de la batellerie aux 18 et 19èmes siècles, cette ancienne auberge était le bureau de déclaration et le syndic des bateliers. La rivière Dordogne quant à elle n’était navigable qu’au printemps (à la fonte des neiges) et à l’automne (période de crues).

En débutant votre ascension par la rue principale, vous visiterez les jardins de l’actuelle Mairie et son magnifique point de vue sur la Dordogne.

Ce bâtiment était l’ancien Couvent des Récollets, mieux connu à Bergerac. Continuez votre montée par cette rue principale jusqu’à la « Maison du Porche ». Autrefois muni de lourdes portes en bois, cet accès séparait le village « bas » du village « haut » aussi appelé « l’enclos castral ». Ces portes faisaient office de remparts aux assaillants et permettaient aux villageois de se réfugier.

 

Durant votre ascension, vous remarquerez des espaces étroits entre les maisons, permettant d’accueillir l’écoulement des eaux de pluie, des eaux usées des latrines (WC) ou des éviers.  Ce sont les « andrones ».  Ces étroites ruelles avaient aussi comme fonction d’éviter la propagation du feu en cas d’incendie. 

Passé cette maison-porche, vous accédez au « village haut », plus dense et concentré. La plupart de ces vieilles maisons datent de leur reconstruction au 19 et 20èmes siècles. Certaines ont gardé des traces de l’époque médiévale : toiture en lauze, houteaux, reste de consoles, construction étroite et haute, … Accolées les unes aux autres, elles servaient de « second » rempart et entouraient toute la cité.

 

 

 

 

Par les ruelles étroites, aussi appelées « carreyrous », on accède au point le plus haut du village « La porte du Marquisat », l’une des portes de l’enceinte fortifiée.  Une limite  : la rencontre entre la ville et la campagne.

 

En redescendant vers le centre et « la Place des Ormeaux », vous découvrirez l’Eglise Ste-Catherine qui deviendra l’église paroissiale de Limeuil au 19ème siècle. Datée du 14ème et du 15ème siècle, elle a été construite sur des fondations plus anciennes datant vraisemblablement du 12ème siècle.  Son entrée est latérale.

 

Quittant cette église vous terminez votre descente par l’étroite ruelle pour arriver au pied de l’entrée des Jardins Panoramiques de Limeuil. Comptez aussi sur min. 1h30′ pour visiter ce lieux serein, magique et d’un cachet merveilleux. 

 

Ces jardins se situent à l’emplacement de l’ancien château fort, dont il ne reste quasi aucun vestiges à l’exception de la tour carrée et du puits.

Le château détruit fut racheté en 1902 par le Docteur Linarès, périgourdin d’origine et médecin personnel du Sultan du Maroc. C’est à cette époque que furent créés les Jardins à l’Anglaise. Le bâtiment à l’entrée, qui est aussi la boutique et la taverne, était à l’époque une maison de type périgourdine. Les années passent et le Docteur transforme la maison et le parc en s’inspirant de ses voyages en Afrique du nord.  Malheureusement à son décès, les jardins sont laissés à l’abandon.  C’est alors la commune qui racheta le tout en 1997 après 30 ans d’abandon, entame des restaurations importantes, pour les confiés dès 2003 à l’Association « Au fil du Temps », qui depuis les fait revivre et leur redonne leur cachet d’antan.

Vous y découvrirez sur 2 HA des espaces intimistes, une aire de pique-nique, un parc à l’anglaise, un arboretum, des panoramas à couper le souffle, des sentiers de découvertes, des coins propices à la méditation, une ruche pédagogique, un jardin d’eau, un jardin des insectes, le jardin des sorcières, des panneaux d’interprétation sur la batellerie, l’allée des marronniers, …

Mais plutôt que des paroles, voici des photos bien plus parlantes sur ce lieu ludique et convivial, empreint de douceur et de sérénité.  Un vrai régal !

 séquoia géant

 

votre aimable serviteur en mode « touriste décontracté » …

 

 

 

 

A bientôt,

PS : textes compilés au travers des dépliants touristiques reçus, d’infos sur internet et des sites des lieux visités. Pour plus d’infos : http://www.fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Dordogne ; http://www.limeuil-en-perigord.com ; http://www.au-fil-du-temps.com – photos personnelles

le Château de Monbazillac

Bonjour à toutes et tous, 

Profitant de la visite de membres de la famille et du séjour de quelques jours de ma fille aînée, j’ai mis à profit cette période pour visiter ou re-visiter des lieux emblématiques de la région. Il en est ainsi de L’Abbaye et du Cloître de Cadouin, du Château de Monbazillac, du Jardin Panoramique et du village de Limeuil, du Château de Biron, que je vais vous relater et présenter au fil des prochains articles.

 

Continuons donc notre visite par le Château de Monbazillac

Article et photos que je dédie très amicalement à Sylvie Alem, son mari et toute son équipe de l’accueil, tant au Château qu’à la Cave Coopérative. Responsable d’une entreprise à laquelle elle se dévoue corps et âme et pour l’amour d’un patrimoine historique – pour un grand site du Périgord Pourpre. Merci Sylvie !

Superbe demeure du 16ème siècle, le Château de Monbazillac, classé « Monument Historique » par arrêté du 20 février 1941, a été édifié en 1550 par la famille d’Aydie. Son architecture équilibrée mélange « l’élégance de la Renaissance » – par les grandes ouvertures, la beauté et la réalisation de superbe charpente, un large escalier donnant sur des paliers distribuant les pièces latérales – et la nécessité d’un système défensif moyenâgeux – avec des créneaux, un chemin de ronde, des tours, … –

 

Le Château de Monbazillac a toujours été transmis par les mères à leurs enfants ou neveux. Ce qui lui a permis de n’avoir été vendu « que » 6 fois depuis sa construction.

Actuellement c’est la Cave Coopérative de Monbazillac qui en est le propriétaire depuis 1960 avec ses 30 HA de vignes d’appellation Monbazillac et en assure l’entretien, l’aménagement intérieur des caves aux étages, de même que celui du magnifique parc panoramique de 5HA. Et qui accueille chaque années des dizaines de milliers de visiteurs qui assurent une bonne partie des recettes permettant sa conservation et son entretien.

 

Richement doté de magnifiques mobiliers des 17 et 18ème siècles ; de splendides parquets à chevron en point de Hongrie en chêne, merisier et sapin ; de cheminées ; d’accessoires originels ; de fiches instructives ; de tableaux ; d’estampes ; de dessins ; de peintures ; … le Château de Monbazillac transmet ainsi un certain « art de vie » des époques traversées. 

 

Extérieurement, le Château est d’une élégance et d’un équilibre fou.  4 tours aux angles, un château rectangulaire bien structuré avec escalier central « rampe sur rampe » recouvert de loupe d’orme du 18ème ; de larges baies à croisées de meneaux laissent entrer largement la lumière dans les pièces ; de magnifiques créneaux défensifs sur tout le pourtour ; un chemin de ronde (pas accessible au public) ; des toits surmontés de splendides rose des vents ; … 

 

  

Quant aux caves du Château, elles dévoilent les cuisines voûtées du 16ème, qui s’étendaient sous tout le Château.  La cuisine était dotée d’un évier et d’un four à pain d’époque ainsi que d’un puits, alimenté par la source du Château.

 

Sous les superbes voûtes ont été placé outre des vitrines dévoilant les grands millésimes du Château mais aussi les outils utilisés pour la culture de la vigne à l’époque ; des racks de bouteilles génialement rétro-éclairés, c’est la « Salle des Bouteilles ». Cet effet donne d’autre part le reflet de la couleur du vin de Monbazillac.  Ces racks exposés le long des murs sont garnis de 7.000 bouteilles des millésimes 2002 et 2004 et reconstituent ainsi le décor d’une magnifique cave richement dotée.

Monbazillac est aussi connu sous son appellation vinicole. L’histoire renseigne que le prestigieux vignoble est cultivé depuis le 11ème siècle par des moines.  Les vendanges automnales minutieuses des raisins gorgés de sucre et cueillis « à point », une vinification raisonnée, un sol argilo-calcaire, … confèrent au vin de Monbazillac, son arôme particulier, sa couleur ambrée et sa garde dans le temps.  Un régal ! à boire avec modération … hip !

A bientôt,

PS : pour plus d’informations : http://www.chateau-monbazillac.com

L’Abbaye et le Cloître de Cadouin

Bonjour à toutes et tous, 

Profitant de la visite de membres de la famille et du séjour de quelques jours de ma fille aînée, j’ai mis à profit cette période pour visiter ou re-visiter des lieux emblématiques de la région. Il en est ainsi de L’Abbaye et du Cloître de Cadouin, du Château de Monbazillac, du Jardin Panoramique et du village de Limeuil, du Château de Biron, que je vais vous relater et présenter au fil des prochains articles.

 

Commençons donc notre visite par Cadouin, son Abbaye et son Cloître.

C’est en Juillet 1115 que fut posée la 1ère pierre des fondations de ce qui deviendra un des joyaux de l’architecture des 12ème au 16ème siècles.

Cadouin est alors un petit hameau au fond d’un vallon encaissé situé entre le ruisseau « La Couze » et la rivière « La Dordogne ». 

 Vue panoramique prise depuis la « Promenade du Panorama » de Cadouin

Le chanoine à St-Avit-Sénieur, Géraud de Sales, établit une petite communauté de moines augustiniens. Nous sommes en 1115. Débute alors la construction du choeur de l’église en 1118. En 1119 arrive un abbé de Pontigny avec 12 moines, c’est l’époque où l’abbaye devient cistercienne par son rattachement à l’Ordre des Citeaux, au même titre que d’autres abbayes et en accepteront dès lors les règles. En 1154, l’église est consacrée et le monastère roman est terminé. 

L’église abbatiale découvre sur sa façade Ouest une architecture en 3 phases, austère. L’ampleur de cette façade dégage une force, une puissance, une masse, par rapport à la façade Est, construite avant la filiation aux Cisterciens.

 

Double-cliquez sur les photos pour lire les textes et voir les détails de la façade,

 

de l’intérieur de l’abbatiale et du choeur

En 1214, Simon de Montfort dote le monastère d’une rente destinée à l’entretien. Malheureusement en 1370, tout est en ruine suite aux Guerre de Cents Ans (entre 1337 et 1453). Tout est ravagé, détruit. Le temps de la reconstruction est venu !

C’est ainsi que le somptueux cloître roman fortement endommagé pendant les Guerres Franco-Anglaises est reconstruit en campagnes successives.

 

La 1ère campagne de 1475 à 1504 sous l’influence de Pierre VI de Gaing permet à la galerie Est (contre la salle capitulaire), et 5 sur 6 travées des galeries Nord et Sud (contre les bâtiments monastiques) d’être reconstruits. Voyez sur le plan plus haut dans l’article.

La 2ème campagne de 1516 à 1544 sera menée de concert sous l’abbatiat de Pierre VI de Gaing et de Goeffroy d’Estissac, évêque de Maillezais, où la 6ème travée des galeries Nord et Sud et la travée Ouest seront réalisés.

 

En 1643, l’abbaye revient à « La Règle » de l’étroite observance cistercienne et ce après plus d’un siècle de décadence.  L’aile Est des bâtiments monastiques est reconstruite ainsi que d’importants travaux sur l’aile Ouest.  C’est le retour « en grâce » de l’abbaye, de son pèlerinage, de sa vie spirituelle, de son ouverture vers l’extérieur.

 

L’activité monastique de Cadouin s’interrompt en 1790 avec la Révolution Française.

En 1791, les bâtiments devenus « bien national » sont vendus aux enchères après la Révolution. Il est rempli de bûches, de fagots ; les statues pillées, démolies, les colonnettes démontées ou défoncées, … La guerre aux « démolisseurs » est enclenchée. Et malgré l’influence de personnages importants tels que Victor Hugo, le Comte Charles Forbes de Montalembert, Prosper Mérimée, Auguste Romieu, les démarches sont longues et compliquées pour sauver ce qui reste debout de l’abbaye et son cloître.

La création de la Commission des Monuments Historiques en 1837 aidera grandement à la sauvegarde de ce monument historique. En 1840, puis 1849 et 1854, on consolide, on effectue les travaux urgents de conservation.  On reconstruit à nouveau totalement en 1860 la galerie Ouest, car « son état s’étant aggravé, elle menace littéralement ruine ».

Aujourd’hui, l’abbaye et le cloître sont en perpétuel travaux de restauration (une campagne a lieu chaque année à la fin de la saison touristique, en octobre-novembre), que ce soient les décors peints sur les murs, les statues, les alcôves, les voûtes ou les encorbellements. Il faut traiter, sauvegarder des eaux ruisselantes de toitures, remplacer les colonnettes démolies ou volées, assainir et dessaler les bases des maçonneries, éliminer les salissures, … Depuis 1889 et le 1er rapport à la Commission des Monuments Historiques, le lieu a de tous temps « subis » les restaurations de l’outrage du temps et de la folie destructrice des hommes.

 

 

Quant au pèlerinage, Cadouin se situe sur l’un des chemins de St-Jacques de Compostelle, en particulier le « Chemin Bergerac-Rocamadour » de près de 170 km.  Ce chemin un peu oublié a été remis en ordre de balisage et de pèlerinage par « l’Association des Amis et Pèlerins de Saint-jacques Limousin-Périgord » – http://www.compostelle-limousin-perigord.fr – et parcours un trajet allant de Rocamadour en passant par Souillac, Carlux, Veyrignac, Domme, Castelnaud, Belvès, Cadouin, St-Avit-Sénieur, Beaumont-du-Périgord, Issigeac, avec des variantes en cours de route, pour rejoindre les chemins venant du nord et en particulier la « Voie de Vézelay ».

 carte extraite de la brochure « Chemin Bergerac-Rocamadour »

Le Conseil Général de la Dordogne a édité une petite brochure qui reprend le contenu du site renseigné pour aider les pèlerins dans leurs cheminements.

 sur le chemin de St-Jacques

 

Aujourd’hui encore ce chef-d’oeuvre de l’art roman et gothique flamboyant qu’est le cloître et l’abbatiale de Cadouin, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, est un lieu serein, paisible et à découvrir sans tarder et admirer tous les efforts réalisés pour son entretien et sa conservation jusqu’à nos jours.

 

A bientôt,

PS : textes partiellement compilés grâce aux nombreux dépliants touristiques et informations reçues et sur internet ; plans extraits par scan des divers dépliants et photos personnelles.

Le jour en pleine nuit

Bonsoir à toutes et tous, 

En ces jours de canicule et de températures extrêmes, les nuits actuelles sont également extraordinaires.

La photo ci-dessous a été prise à 22h33′ et regardez, on se croirait en plein jour ! C’est la pleine lune dans un ciel totalement dégagé où elle éclaire comme en plein jour et elle n’est pas encore à son apogée. On se croirait au pôle nord où la nuit égale le jour, mais ce n’est pas le cas, c’est le magnifique ciel d’un soir en Périgord Pourpre.

Belle nuit à vous,

A bientôt,