La longue histoire de La Borie Neuve

Bonjour à toutes et tous, 

Une fois n’est pas coutume, je ne vous relaterai pas d’évolution de travaux mais je vais par contre vous exposer un peu de la longue histoire dans le temps de La Borie Neuve.

Grâce à quelques archives consultées, lectures de sites internet, lectures des livres sur le village et les fermes, écrits par un voisin Mr. Treneule Roger, je peux vous en dire un peu plus sur cette propriété. 

Tout a commencé il y a très très longtemps sur le site de La Vedie. Cette ensemble de bâtisses au style périgourdin, une rien monastique avec une tour carré, un pigeonnier, … serait à l’origine du lieu-dit de La Borie Neuve et devait être à l’époque un important lieu de vie, au vu des archives, du nombres de bâtiments du lieu et de la croix à l’entrée de la propriété datée de 1746.  

 

La Vedie, sa principale habitation avec sa tour carré avec son pigeonnier

  

Mr. Boisserie, époux de Mme Chanteloube furent de grands propriétaires agricoles : terres, vignes, bois représentaient leur immense patrimoine et englobaient les lieux-dits de Pradal, La Vedie, La Petite Vedie, La Borie Neuve, Petit Peyssou (Little Peyssou), une partie des Giroux, les Roudiers, … 

L’une des 1ère carte du 18ème siècle, la Carte de Cassini en témoigne. Il y est stipulé « la Croix Neuve », bien visible sur la carte ci-dessous et se situant toujours aujourd’hui au croisement des chemins en face de Petit (Little) Peyssou. On parle de l’existence d’un ancien « chemin monastique » ou « chemin des croix » reliant La Vedie à l’abbatiale de Saint-Avit-Sénieur.

 

La « croix neuve »

Ce n’est qu’en 1793 que l’on retrouve première mention de La Borie Neuve.

Les enfants Boisserie se succédèrent sur cette gigantesque propriété pendant plus d’un siècle. Après le dernier héritier, la propriété commença à se morceler et fut vendue par fractions à divers autres exploitants agricoles.  C’est ainsi qu’un certain Fournier devint le nouveau propriétaire de La Borie Neuve. Ce Fournier n’ayant pas d’enfants vendit son bien à un certain Sartrand. Lui-même sans descendance non plus, vendit à Calès qui s’y installa plus tard alors avec sa famille.  On ne parlait pas encore d’habitation multiple, mais uniquement de terres agricoles et de l’un ou l’autre bâtiments. La maison proprement dite apparu sur le lieu-dit dans les années estimées 1840-1845 aux côtés d’un bâtiment agricole, aujourd’hui la grande grange.

La carte d’Etat Major de 1820-1866 signale toujours La Vedie, La Petite Vedie, Petit Peyssou, … mais pas encore La Borie Neuve.  

Bien plus tard, après que plusieurs fermiers se succédèrent sur ces terres, l’une des 1ères photo aérienne montre La Borie Neuve et ses 1ers bâtiments en 1959, soit avant l’installation sur la propriété de la Famille Calès. On y distingue clairement les 2 granges en enfilades, la porcherie et la maison principale, ainsi que le séchoir. Egalement l’immense acacia à l’entrée de la cour intérieure, aujourd’hui abattu, la configuration des champs autour de la propriété et de l’autre côté de la voirie communale.  

 l’énorme acacia encore visible ici début 2013

Les séchoirs construits par les Calès, appartenant aujourd’hui aux Theillet ne sont pas encore présents, ni le bâtiment d’exploitation des veaux, ni la laiterie, ni la future maison de mon voisin Alain Juxte, visibles en grisés sur la partie droite du document ci-dessus.

 

  

Tant la Petite Vedie que La Borie Neuve furent alors vendus à Raymond et Renée Calès. La Petite Vedie fut à son tour cédée à Mr et Mme Calvet, toujours propriétaires actuels de cette bâtisse restaurée.

La Petite Vedie et son chêne tri-centenaire et quelques très vieux pieds de vignes 

Quant à La Borie Neuve elle fut habitée par les Calès dès les années 1960 et ce jusqu’à l’arrêt de l’exploitation en 1999-2000, juste après l’épouvantable tempête du siècle qui ravagea le territoire.  La propriété fut démantelée et la maison et les bâtiments de ferme furent vendus en décembre 2003 à Mr. et Mme Martin, les anciens propriétaires anglais qui me la vendirent en août 2014. Tandis que les terres agricoles furent réparties entre les agriculteurs voisins : la famille Theillet, mon voisin Alain Juxte et l’EURL Bornerie.

Mr. et Mme Martin rentrèrent en Angleterre mi-septembre 2014. Lui, âgé de 84 ans, gravement malade, décéda en mars 2015, quant à son épouse âgée de 82 ans fut placée dans une institution proche de son village. Je n’ai plus eu de nouvelles depuis lors.

La Borie Neuve continua d’évoluer entre 1960 et 2000. Exploitations agricoles, cultures de vignes, du tabac, élevage de bovins, …  

Entre 2000 et 2014, les anglais Martin utilisèrent la maison comme seconde résidence, y firent d’importants travaux d’aménagements, comme la pose en 2004 d’une nouvelle électricité et du chauffage central avec une chaudière costaude Viessmann, la rénovation de la façade par la mise en valeur de la pierre locale, le remplacement partiel de châssis et vitrages au rez, la modification de l’aménagement d’une salle de bain/douche, l’installation d’une cuisine semi-équipée et du système d’évacuation et d’assainissements des eaux usées, … Ils abattirent aussi l’énorme acacia ainsi qu’une partie des très âgées haies de thuyas le long de la voirie et le long du bâtiment agricole du voisin. Ne venant qu’à la belle saison, la bâtisse et les dépendances subirent malgré tout les changements de températures et la non-occupation hivernale. 

En août 2014 je me rendis acquéreur de cette magnifique demeure, bien entretenue, saine et en bel état malgré son grand âge. Mais pour en faire son exploitation actuelle et mon nouveau lieu de vie, il a fallu dès mon arrivée en septembre/octobre 2014, entamer quelques aménagements en relation avec les critères actuels d’accueil et de confort attendus tant par les hôtes que par moi-même ou la famille. C’est ce qui vous est relaté depuis le début dans ce blog !

Et ce n’est pas terminé ! L’histoire continue et La Borie Neuve a encore de nombreuses et belles années devant elle !

 La propriété La Borie Neuve en février 2014

La Borie Neuve en 2017

 

A bientôt,